dimanche, septembre 10, 2006

Libération

Face à cette révélation Silfor n’avait plus aucune raison de retenir Arion et Zelphire. Il prit par la main l’elfe et la conduisit à ses appartements. Une fois dans la place, il donna des consignes à une kyrielle de serviteurs qui se mirent en action. Ils emmenèrent Zelphire pour la baigner, la parfumer et lui permettre de revêtir une parure digne de son rang. Zelphire pouvait enfin se détendre, le cauchemar était fini. Arion avait rejoint une sorte de suite adjacente à la sienne et il jouissait du même traitement de faveur.

Malheureusement, une vision assailli la jeune elfe. Elle vit un combat près de la cité des anges, du sang, des morts. Tout ceci ne laissait présager rien de bon. Il n’avait pas le temps de profiter des douceurs de la ville des marchands, ils leur fallaient repartir au plus tôt. Elle rejoint Arion pour lui commenter ses visions et les choix qui s’imposaient. Il acquiesça résigné mais tout aussi confiant dans le succès de leur quête.

Avant de partir, il fallait informer le roi de ce qui se passait, il fallait aussi instruire l’archi roi au plus tôt afin que des mesures défensives soit prises promptement. Le repas serait un excellent moyen de converser discrètement avec le souverain. L’heure tant attendue arriva, Arion se présenta avec Zelphire au banquet donné en leur honneur.

La salle de réception était immense mais le faste était restreint. Une foule de courtisans s’était pressé pour avoir la chance de mirer l’elfe aux oreilles pointues. Zelphire était dévisagée mais n’y prêtait guère attention. Elle voulait se rapprocher de Silfor afin de lui expliquer la situation. Arion quand à lui découvrait avec plaisir les toilettes des dames et tous les mets exotiques qu’on lui présentait. Il mangeait avec un féroce appétit et rougissait vivement quand les regards se faisaient trop insistants.

Sans s’en rendre compte, il se trouva entouré d’un attroupement de curieux armés de mille questions. Elles fusaient de toutes parts et Arion ne savait que faire. Il n’était pas un grand orateur et balbutiaient péniblement quelques phrases inaudibles. Zelphire se mouvait avec grâce et jouait des coudes. Elle rejoignit enfin le monarque et l’attira avec elle à l’écart de l’assemblée. Sans tarder, elle lui fit un point concis mais clair de la situation et des évènements qui étaient en train de se dérouler.

Silfor ne pouvait mettre en doute la magicienne. Ils convinrent de mesures à prendre dès que l’aube pointerait. Plusieurs points étaient acquis. Un messager ferait route vers Centralia la capitale de l’Archi Roi. Pour leur part Arion et Zelphire se mettrait en route vers Veriadan accompagnés d’une compagnie de Segonautes. Ces hommes constituaient la fierté de Segorian et excellaient dans l’art du jet d’armes blanches. L’armée locale était constituée de 500 de ces hommes. Ils avaient pour charge des fonctions de police essentiellement. Dans les temps anciens, ils avaient constitués un groupe d’élite pour les missions d’espionnage et d’éliminations ciblées.

La soirée touchait à sa fin et Arion avait fini par réussi à se libérer de son encombrant auditoire. Il se rendit extenué à ses appartements quand il surpris Zelphire sur le pas de la porte qui menait à sa chambre. Il s’arrêta et la pris dans ses bras sans réfléchir. Cette spontanéité lui fit chaud au cœur. Elle se libéra doucement et sans un mot elle franchit le seuil de la porte pour y disparaître. Arion se dirigea vers sa couche, il jeta un dernier regard vers la porte qui s’était refermé devant lui puis dans un soupir il s’allongea et sombra dans un profond sommeil. Au lever de l’astre orangé, ils s’éloignèrent bien entouré par les Ségonautes.

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