samedi, avril 08, 2006

Le Limier

Pendant que son maître continuait ses psalmodies et faisait transiter des enfers une véritable armée pour organiser la future conquête de ce monde. Le Doppléganger se mis en route. Il atteignit rapidement le fameux mur de flammes. La première difficulté consistait à traverser cette masse dégageant une chaleur brûlante à plusieurs dizaines de mètres. La rupture de deux sceaux avait considérablement réduit le rayonnement mais il restait toujours mortel.

Le seul moyen de traverser le rideau de feu était de trouver un passage. Cela pris deux jours au change forme pour détecter une faille dans la muraille. Après une marche éprouvante, il finit par tomber sur un endroit ou le mur s’était dissous sur une cinquantaine de centimètre. Il n’était pas aisé de se glisser dans cet interstice mais c’était envisageable. Trop malin pour prendre ce type de risque, il envoya un de ses cerbères tenter sa chance.

Sans surprise, la bête pris feu à une dizaine de mètre de la porte. Même sa vitesse ne lui fut d’aucune utilité. En traversant le seuil, elle était une torche vivante et s’éteignit en un atroce hurlement de douleur. L’air s’était chargé d’une odeur pestilentielle de chair brûlée mais cela n’émut point le Doppléganger. Celui-ci réfléchissait à un moyen de traverser. L’idée lui vint grâce à ses sens aiguisés et son intelligence diabolique. Il se départit de tout objet métallique, imbiba copieusement d’eau ses vêtements et se fabriqua une carapace de bois avec un arbre mort.

Ainsi calfeutré et malgré la terrible chaleur, l’expédition réussit après un long trajet en rampant sous le bouclier de bois. Une fois de l’autre coté, il ne restait quasiment rien de la protection calcinée. Une minute de plus et la fin aurait été identique à son prédécesseur. Avec un sourire mauvais l’assassin repris son chemin. Tous les braves fermiers et marchands qui croisèrent son chemin le payèrent de leur vie. Cela lui permis d’ailleurs de se glisser sans encombre avec son chien démoniaque dans la cité des marchands.

Sa cible n’était pas loin, il pouvait le sentir. Il était programmé dans cette unique but : Tuer la fille aux oreilles pointues avant qu’elle ne retrouve l’amulette de pouvoir. Il était urgent de remplir cette tache car l’amulette n’était pas loin. Il pouvait sentir le pouvoir de l’objet pulser dans toute la ville

Le Départ

L’aube se levait sur les Royaumes Unifiés. Arion et Zelphre étaient prêt au départ. Avant qu’il ne quitte définitivement le village Hectalion remis à son fils un présent, un collier portant une effigie de Dieu. C’était un bijou qu’il avait vu maintes fois au cou de son père. C’était une relique de sa mère défunte. Il l’accepta avec gratitude et se mit sur le départ. Il ne se retourna pas, il avait trop peur de ne plus avoir la force de continuer.

La journée était belle et le soleil dardait de ses rayons jaunâtres. Zelphire lui dit qu’ils devaient trouver la ville de Segorium, aujourd’hui appelée Segorian. Arion connaissait ce nom, c’était une ville royale que l’on nommait aussi la cité des marchands. C’est là bas que régnait le roi Silfor vassal de l’archi roi, maître des Royaumes Unifiés. Bien que n’ayant jamais poussé aussi loin ses investigations, la ville n’était qu’à 4 journées de cheval, en forçant le train peut-être trois.

Sur le trajet, Zelphire paraissait tourmentée malgré la présence rassurante d’Arion. Tout à coup, elle se figea, la tête lui tourna et elle vie au loin une ombre affublée de deux chiens. Elle vit du sang et de la souffrances. La menace approchait et elle eut la conviction qu’elle viendrait frapper peu avant leur arrivée à Segorian. Il leur fallait faire vite.

Trois jours passèrent sans encombre. A l’aube du quatrième jour, ils furent en vue de la ville fortifiée. Elle était resplendissante avec ses tours de guets et ses remparts, hauts de plusieurs mètres, qui la ceinturaient. Deux portes pouvaient donner accès en son sein et étaient fortement gardes par des chevaliers lourdement caparaçonner. De l’intérieur, on apercevait un déluge de couleur et d’essence. Tout paraissait magnifique et la cité exerçait une attraction irrésistible sur le voyageur.

Les deux voyageurs se ruèrent alors vers ce conte des milles et une nuits fascinés par les nombreux marchands et boutiquiers qui vociféraient leurs harangues hypnotiques. Arrivés à la porte sud un chevalier portant le symbole du griffon (armoiries du prince régnant) se rapprocha d’eux en leur barrant la route pour leur demander l’objet de leur visite. Le reflex d’Arion fut trop vif et il ne puit retenir un geste malheureux vers la garde de son épée. Cela eut pour conséquence immédiate de fort indisposer le chevalier qui opéra un mouvement de replis tout en attirant l’attention des autres gardes.

Ces derniers opérèrent un mouvement d’encerclement des intrus et sous les ordres de leur leader se tinrent sur leur garde. C’est le moment que choisi Zelphire pour dévoiler sa véritable nature. En retirant, la lourde cape occultante, elle laissa apparaître au grand jour sa nature elfique et frappa de stupeur ses assaillants. N’osant tenter un affrontent avec une race légendaire, le chef des gardes décida de les escorter jusqu'à la cour afin que ce soit les conseillers du roi qui statuent sur ce qu’il y avait lieu de faire.

dimanche, avril 02, 2006

Invocation

Le loup d’or s’approcha sous sa forme humaine. Il fit irruption dans la chaumière et l’effet de surprise fut total. La famille de paysans, terrifiée par cette subite intrusion, resta totalement paralysée par la terreur de cette forme humaine affublée d’une tête de loup. C’est alors qu’avec une rapidité diabolique, le loup d’or exécuta les deux adultes présents. Il utilisa une méthode qui était sa marque de fabrique. Un procédé qui le rendit célèbre 10 000 ans plus tôt : l’extraction du cœur à main nues.

De ces deux cœurs, il absorba l’énergie vitale qui lui faisait défaut pour sa première invocation. Il se retourna alors vers les deux enfants du couple qui était prostré, hébétés et tétanisés face au spectacle horrifiant de leurs parents sans vie baignant dans leur sang à même le sol. Il se rapprocha des deux rejetons et saisi le premier par les cheveux. Il le souleva ce qui eut pour effet de lui arracher de grosses larmes de douleur. Une fois sur pied, il lui dit de partir pour raconter au monde entier ce qu’il avait vu. La notoriété et la crainte étaient de bons alliés, il fallait toujours laisser des témoins.

Quand au deuxième bambin qui ne devait avoir guère plus de 4 ans, il serait un catalyseur idéal pour l’invocation qu’il se préparait à exécuter. Il réunit les quelques ingrédients qui lui manquaient pour en tirer un jus noirâtre qu’il absorba sur le champ. La perception des dimensions parallèle s’éclaircit, il vit la porte des abîmes et l’ouvrit. Il prononça l’invocation qui devait attirer la cible choisie. Au bout de quelques secondes de psalmodies, un démon apparu sur le seuil. Il lui demanda ce que voulaient les anciennes forces terrestres qui n’avaient plus pris contact depuis si longtemps. Après de brèves explications et une longue tractation l’accord fut conclu.

Tout a coup, une sorte de masse informe s’approcha de l’enfant entravé qui se débattait et hurlait en essayant de s’éloigner de la chose informe. La flaque gluante forma deux appendices rapidement transformés en mains solides. Elles s’approchèrent de l’enfant et pénétrèrent profondément dans la chaire. Une fois bien ancrées à l’intérieur du corps, un mouvement de traction s’exerça pour extirper l’âme du chérubin. Il essaya de résister, se débattit, hurla mais la succion était trop puissante. Sa forme astrale glissa lentement vers l’extérieur. Une fois totalement arrachée, l’être surnaturel entraîna son prisonnier vers Pandémonium ou il serait « réhabilité » pour devenir un jour lui aussi un démon.

Dès que ce rite fut accompli, un être jaillit des Tartares, il s’agissait d’un Doppleganger, un être vil et fourbe capable de prendre n’importe quelle apparence pour remplir sa mission. Et son objectif était de tuer, celle aux oreilles pointues. Il ne perdit pas une seconde pour se mettre en route mais fut affublé de deux chiens qui pouvaient se transformer en de redoutables loups. Désormais la porte des Enfers était rouverte et les créatures du mal pouvaient se déverser sur les terres noires.